Les élèves de 3ème1 ont eu à créer un poème engagé sur le thème de leur choix.
Les consignes étaient les suivantes :
– développer une thèse qui leur tenait à coeur
– inventer un titre
– débuter le poème par ces vers : "Anne, ma soeur Anne, si je te disais ce que je vois venir..."
– contenir des figures de style, des anaphores, des apostrophes et des propositions subordonnées relatives
– travailler le rythme du poème
– utiliser le vocabulaire de la révolte
par contre, ils étaient libres au niveau des rimes et des vers.
Voici quelques travaux (choisis subjectivement par le professeur) :
Peut-être un jour
Anne, ma soeur Anne,
Si j’te disais ce que je vois venir, c’te nuit,
Une chose qu’on ne peut pas imaginer,
Une chose qui n’est pas encore arrivée,
Un endroit où nous arriverons cette nuit.
cette guerre, dont nous les français ne voulions pas,
Cette guerre, c’est des millions d’innocents en vain,
Cette guerre, faite de haine et de chagrin,
Cette guerre, dont je t’ai parlé commencera.
je garderai toujours l’espoir de te revoir,
Je m’en vais loin de toi, avec le coeur serré,
A l’idée de te quitter, t’abandonner.
Le métier de Mars, je ne le désirais pas,
A part voir mourir les siens, il n’y aura rien.
Oh France, heureuse et égale, reviens !
Maureen Dulac
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A nos soeurs d’Orient
Anne, ma soeur Anne, si j’te disais ce que je vois venir...
L’indifférence des jeunes filles maintenant
Face à leurs soeurs d’Orient monnaies d’échange devant
Courber la tête interdites au moindre soupir
Peux-tu compter celles qui sont mères mais pas femmes
Qui ont tant vécu alors qu’elles n’ont pas grandi
Que l’on a dit heureuses mais qui n’ont pas souri
Et dont on a fait taire les pleurs et les larmes
Ici les demi femmes veulent connaître un homme
Là -bas les fillettes veulent les bras de leurs mères
Mais c’est pour elles l’autre réalité amère
Et j’écris, j’écris pour ces enfants innocentes
Afin qu’un jour dans le ciel leur liberté plane
Songe donc à celles qui n’ont pas de Marianne.